Voici pourquoi la choucroute, le yogourt et autres aliments fermentés vous protègent contre le cancer

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Plusieurs études rapportent que les aliments fermentés réduisent l’inflammation chronique, un important facteur de risque de cancer. Ceci est bien mis en évidence par la baisse significative du risque de cancer colorectal chez les consommateurs réguliers de yogourt.

Les humains utilisent depuis des millénaires la fermentation pour améliorer la durée de conservation de plusieurs aliments, qu’il s’agisse de dérivés du lait (yogourt, fromage, kéfir), de légumes (choucroute et kimchi), de légumineuses (miso, tempeh) ou de boissons alcoolisées (vin, bière).

La production d’acides (lactique, acétique, propionique), de peptides ayant des propriétés antibactériennes (bactériocines) ou encore d’éthanol par le métabolisme microbien permet en effet de réduire la contamination par différents microorganismes opportunistes et de maintenir la salubrité des aliments sur de plus longues périodes.

Éducation immunitaire

La fermentation entraîne également plusieurs modifications dans la composition des aliments en raison des nombreux composés moléculaires générés par le métabolisme microbien (vitamines, peptides bioactifs, polyphénols, oligosaccharides).

Plusieurs aliments fermentés contiennent également des quantités importantes de microorganismes vivants (probiotiques) et les études suggèrent que l’exposition répétée du système digestif à ces microorganismes et aux molécules d’origine microbienne pourrait jouer un rôle crucial dans l’éducation du système immunitaire et ainsi diminuer le risque de réactions immunitaires inappropriées comme l’inflammation chronique et les maladies auto-immunes.

Microbes anti-inflammatoires

Cet impact positif sur le système immunitaire est bien illustré par les résultats d’une recherche qui a comparé l’effet anti-inflammatoire des aliments fermentés à celui d’une alimentation riche en fibres (1).

Pendant une période de 10 semaines, l’analyse d’échantillons de sang et de matières fécales prélevés chez les participants de chacun des groupes a révélé que la consommation d’aliments fermentés provoquait une augmentation plus importante de la diversité bactérienne ainsi qu’une plus forte réduction des marqueurs de l’inflammation que celles observées à la suite d’une hausse de l’apport en fibres.

Il semble donc que l’addition de produits fermentés à l’alimentation représente une façon rapide et efficace d’améliorer la composition et la fonction du microbiote et de réduire l’inflammation chronique.

Cet effet anti-inflammatoire pourrait donc expliquer l’effet bien documenté de certains produits fermentés comme le yogourt sur le risque de cancer, en particulier celui du côlon.

Une revue de plusieurs études sur ce sujet a en effet observé que le risque de cancer colorectal était réduit de 13% chez les consommateurs réguliers de yogourt (2) et, selon une étude récente, cet effet protecteur serait particulièrement prononcé pour les tumeurs du côlon proximal (côté droit), un sous-type de cancer associé à un pronostic plus sombre (3).

Régénérer la diversité microbienne

Le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus aseptisé, que ce soit en raison de l’hygiène accrue, de l’utilisation répandue d’antibiotiques, de la consommation d’aliments transformés stériles ou encore de la vie urbaine qui nous maintient sans contact étroit avec la nature.

L’examen des bactéries intestinales de populations indigènes ayant un mode de vie traditionnel a d’ailleurs mis en évidence la disparition, chez les habitants des pays riches, de certaines souches bactériennes ayant des rôles essentiels dans le contrôle du métabolisme humain, et on pense que cette disparition pourrait contribuer à la hausse de plusieurs maladies chroniques qui touchent actuellement ces populations des pays industriels (4).

On peut donc voir la consommation d’aliments fermentés comme une façon de compenser, au moins en partie, la perte majeure de diversité microbienne causée par ces nombreux changements à notre mode de vie moderne.

Références

(1) Wastyk HC et coll. Gut-microbiota-targeted diets modulate human immune status. Cell 2021; 184: 4137-4153.e14.

(2) Sun J et coll. Higher yogurt consumption is associated with lower risk of colorectal cancer: a systematic review and meta-analysis of observational studies. Front Nutr. 2022; 8: 789006.

(3) Ugai S et coll. Long-term yogurt intake and colorectal cancer incidence subclassified by Bifidobacterium abundance in tumor. Gut Microbes 2025; 17: 2452237.

(4) Blaser MJ. The theory of disappearing microbiota and the epidemics of chronic diseases. Nat. Rev. Immunol. 2017; 17: 461-463.

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